Chez ISK Fire Survival, nous sommes fermement engagés à développer la recherche sur les causes de la lutte contre les incendies de forêt et à fabriquer des moyens pour réduire la mortalité des pompiers.
Une étude pertinente sur les décès de pompiers dans des prises au piège lors d’incendies de forêt en Europe est l’analyse réalisée par Cardil et al. en 2017, qui examine tous les décès enregistrés dans des incendies de forêt en Sardaigne (Italie) de 1945 à 2015. Cette étude classe les types d’accidents lors d’incendies de forêt afin d’étudier les causes les plus fréquentes de décès et leur lien avec les groupes humains impliqués (pompiers professionnels, pompiers auxiliaires et civils), l’ampleur de l’incendie et les conditions météorologiques extrêmes. Il a été noté que le nombre annuel de décès était le plus élevé au cours de la période 1981-1999, avec une moyenne de 2,6 décès par an. Le piégeage était la cause de décès la plus fréquente chez les pompiers professionnels, représentant 75,6 % des cas. La taille de l’incendie a été un facteur clé dans les décès, car plus de 80 % des décès dus aux incendies de forêt (sans compter les accidents d’avion) sont survenus dans des incendies de plus de 100 hectares. Les jours où les conditions météorologiques extrêmes (températures élevées ou vents forts) ont également été déterminants, puisqu’au moins 47 % des pièges se sont produits lors de ces types de jours
Une autre recherche importante menée par Molina-Terrén en 2019 analyse les décès causés par les incendies de forêt dans le sud de l’Europe, notamment en Espagne, au Portugal, en Grèce et en Sardaigne (Italie), au cours de la période allant de 1945 à 2016. Cette étude fait état d’une augmentation significative du nombre de décès à la fin des années 1970 dans les quatre régions étudiées et met en évidence la saisonnalité des décès pendant les mois d’été. Bien que l’Espagne ait le plus grand nombre de décès absolus, l’analyse normalisée par population et par superficie brûlée montre que le nombre annuel de décès est comparativement plus faible. Les civils ont été le groupe le plus touché en Grèce (65 %) et en Sardaigne (58 %), mais pas en Espagne et au Portugal. Cette étude suggère qu’il est nécessaire d’examiner en profondeur les politiques et les pratiques de gestion des incendies, en mettant l’accent sur la planification de la prévention dans les zones urbaines et sur une meilleure formation des ressources de lutte contre les incendies. Les auteurs de cette recherche sont Molina-Terrén, Xanthopoulos, Diakakis, Ribeiro, Caballero, Delogu, Viegas, Silva et Cardil.
Ces études fournissent des informations précieuses sur les circonstances et les facteurs contribuant à la mortalité des pompiers dans les incendies de forêt en Europe, soulignant l’importance de la prévention, d’une formation appropriée et d’une préparation aux conditions météorologiques extrêmes pour réduire les risques pour les pompiers.